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Différent N°61

10 millions de personnes meurent chaque année sur la planète faute de pouvoir se payer les soins nécessaires.
Aucun pays n’y échappe et si l’on peut croire que ce n’est que l’affaire de pays dits sous-développés on se fourre le doigt dans l’œil, grave. Les Etats-Unis sont en très mauvaises postures sur ce point et les pays d’Europe, dont la France, n’échappent pas à cette règle sinistre. Impossible de nier le lien qui existe entre la bascule des systèmes de santé solidaires vers des systèmes privatisés, laissés au seul libre cours du marché et des appétits capitalistes. Cette libéralisation a des effets néfastes autant pour les populations que pour les personnels qui les subissent.
C’est le constat sans appel fait au fil des conférences et des rencontres internationales, à Montréal, Toulouse, Thessalonique, Milan… au cours de cette année, que ce soient des rencontres de militant-es sociaux, politiques, universitaires, toutes et tous, chiffres à l’appui dénoncent cette situation.

Dénoncent et s’organisent.
S’organisent, car conscients de la nécessité des résistances locales et nationales à cette offensive libérale, ils considèrent que ces initiatives seraient impuissantes à très long terme à tenir en échec les politiques de financiarisation de la santé du fait du caractère mondialisé des forces qui sont à l’œuvre. Ils s’organisent en réseaux qui ont pour objectif de partager les expériences, les analyses et de coordonner les luttes au niveau international. Autre constat partagé, les problèmes environnementaux et le niveau d’éducation ont aussi à voir avec cette régression sociale.

Depuis plusieurs années notre fédération s’est impliquée dans la construction de ces réseaux internationaux pour la défense et la promotion de services non-marchands1 de santé et pour une protection sociale universelle non commerciale2. L’urgence étant de faire face au rouleau compresseur libéral qui démantèle les uns après les autres les systèmes de santé publics et de protection sociale solidaire dans les différents pays où ils existaient, et de les promouvoir pour les autres.

Dans les pages qui suivent (p 8, 9, 10, 11) vous trouverez une analyse critique des procédés à l’œuvre en France, les conséquences de ces mêmes procédés au niveau Européen (p 12, 13). Un focus sur un de ces éléments ciblé sur le pouvoir du lobby des laboratoires pharmaceutiques, ou des politiques régressives en matière de droits pour les femmes (p 6, 7). Localement une évolution juridique permet aujourd’hui de lutter juridiquement (p 14, 15) par une action de groupe, tant sur le droit syndical mais aussi citoyen. Vous trouverez aussi une analyse critique de la cogestion par le paritarisme des systèmes de santé et de protection sociale, notamment (p 4 et 5). Enfin, en page culture la présentation d’un film qui nous plonge par une métaphore grinçante au plus profond de l’expression de l’égoïsme, de la barrière de classe et de l’indifférence à l’autre.

Autant d’éléments pour nous convaincre, convaincre autour de nous, qu’il est absolument nécessaire de nous organiser, de lutter pour un autre monde, si nous voulons encore avoir un espoir d’avenir en une quelconque humanité.

1(Publics ou privés non lucratifs)
2(Gérée par les salariés ou l’état selon les pays)

Sommaire
{ {société - pages 4, 5, 6 }}
Défendre le paritarisme, et après?
Comment les labos se fichent de nous et font trinquer les femmes une fois de plus !

  • femme- page 7 *
    Encore une bataille pour l’IVG?

  • dossier - pages 8, 9, 10, 11, *
    Si la privatisation du système de santé m’était contée.

  • international - pages 12, 13 *
    Partout en Europe la commercialisation de la santé se développe.

  • juridique - page 14, 15 *
    Action de groupe/action en reconnaissance des droits.

  • culture & plaisir - page 16 *
    The square