Aller au contenu Aller au menu

différent N°41

Edito
Le débat fait rage pour savoir qui expulse le mieux les Roms, objet de toutes les peurs
et vaste écran de fumée nauséabond, pour mieux masquer les mauvais coups que la
gauche gouvernementale porte au dispositif de protection sociale.
Après avoir voté la dégradation des conditions du départ à la retraite et des pensions,
le gouvernement s'attaque à l'exercice, désormais rituel, de l'examen du Projet de Loi
de Finance de la Sécurité Sociale (PLFSS). Nul ne doute à la lecture de ce projet que les
restructurations hospitalières vont se poursuivre et même s'accélérer. La désertification
médicale et l'accès aux soins seront rendus de plus en plus difficiles pour tous et plus
particulièrement pour les travailleur-euse-s pauvres, les chômeur-euse-s, etcâ?¦
Nous devrons lutter mois après mois contre les fermetures de services et d'activités,
nous battre contre les discriminations cliniques à l'accueil préférant les malades "en
bonne santé" (!) aux personnes âgées et malades chroniques.
Le médico-social et le social sont aussi impactés par cette politique budgétaire de rigueur,
ainsi c'est toute la partie santé qui est attaquée par celle-ci.
Ce n'est pas la nécessité d'un système de santé accessible à toutes et tous qui nous est
proposé mais bien la casse de la protection sociale et particulièrement de l'accès aux
soins préméditée et dictée par la rentabilité économique au détriment de l'Humain.
C'est pourquoi nous nous devons de réussir une contre-offensive forte, unitaire et déterminée.
Le 8 octobre présentation du projet de loi sur les retraites puis passage au sénat, et dans
la foulée, le 15 octobre, dépôt à l'assemblée nationale du PLFSS.
Ce sont des RDV à ne pas manquer afin de dire au gouvernement notre refus de cette
politique antisociale qui consiste à taper de plus en plus fort sur une majorité d'entre
nous. Cette politique antisociale continue de faire le lit du développement des grandes
fortunes sans en contrôler et participe à l'évasion fiscale.
Pourtant dans nos secteurs la résistance s'organise, lutte contre les restrictions budgétaires
à Montauban ou résistance des urgences de l'Hôtel Dieu à Paris, grève aux hôpitaux
de Saint Maurice,â?¦ mais la criminalisation de l'action syndicale s'accélère en riposte
(Paris, Montauban, Foix, Arcachon...) alors que les réunions au ministère se multiplient
dans le cadre d'un " dialogue social " espéré apaisé. De qui se moque-t-on ?
Dans le même temps, SUD Santé Sociaux obtient la représentativité dans la plupart des
conventions collectives de la Branche des Associations Sanitaire et Sociale. Là aussi nous
sommes conviés, dans l'hostilité parfois, à la table des Commissions Nationales Paritaires.
Mais qui peut croire que ce serait ailleurs que dans la rue que nous obtiendrons satisfaction,
alors soyons nombreuses et nombreux, public privé, usager-e-s, dans l'unité syndicale
pour combattre ce qui pourrait bien être le début de la fin de la protection sociale.

Sommaire
santé et social - pages 4, 5, 12, 13
Catégories C on nous prends toujours pour des C...
SUD Santé Sociaux représentatif
Travail et séjour en EHPAD, paradoxe de l'institution
ALUR: une loi pour les propriètaires, les mal-logé-e-s attendront
dossier - pages 8, 9, 10, 11,
PLF, PLFSS, donner d'une main, reprendre de l'autre et vice versa...
juridique - page 6, 7
Sécurisation de l'Emploi: retranscription des licenciements économiques
International pages -
femmes - page 14, 15
Retraites: les femmes toujours pénalisées!
culture & plaisir - page 16
Albert Jacquard, l'inventeur du métier à tisser les liens